2024 : JE demande le père

JE demande le père

La fonction paternelle dans la clinique orthophonique

Colloque

Vendredi 11 et samedi 12 octobre 2024

Mas, 10 rue des Terres au Curé, 75013 Paris

Vendredi 11 octobre

Samedi 12 octobre matin

Avec tout au long de ces deux journées, les croquis sonores de TOLTEN, rimailleur, chasseur de son, cueilleur de sens

Samedi 12 octobre après-midi

14h30 Ateliers
16h30 : Prolongations autour d’un verre pour fêter les 21 ans des Ateliers Claude Chassagny

 

Tarifs :

Inscription individuelle :

  • Adhérent : 155 €
  • Retraité : 155 € (adhésion offerte)
  • Non adhérent : 220 €
  • Etudiant (avec justificatif) : 50 € (adhésion offerte)

Inscription employeur:

  • 295 € ( joindre une attestation de prise en charge financière de votre employeur et le n° de SIRET de l’établissement )
 
Argumentaire :

Télécharger l’argumentaire (PDF)

A l’heure où nous sommes nombreux à pâtir d’un rouleau compresseur qui veut niveler et affadir nos pratiques cliniques, souvent au nom des neurosciences – qui elles n’ont rien exigé de tel – nous avons souhaité revenir à une question fondamentale, de plus en plus négligée car considérée souvent non avenue, voire saugrenue, c’est la question du père.
Quand on évoque un père, c’est au mieux pour son rôle éducatif en l’incluant dans les figures parentales. Les mots mêmes de père et mère sont escamotés au profit de la « parentalité », sous-entendant souvent l’idée que les places sont équivalentes et interchangeables, et que ce qui prévaut est affaire de comportement adapté de la part du parent. Tout trouble, et non plus symptôme, pourrait se résorber grâce à une remédiation ciblée et une bonne guidance en parentalité.
Pourtant, la réalité de la clinique est tout autre. Elle nous fait toucher du doigt la grande complexité des rapports entre père, mère, enfant, et de tout ce qui peut circuler entre eux, avec ou sans langage.
La psychanalyse avait bien mis en avant le père en tant que fonction, le distinguant du père réel, qu’il soit présent ou absent dans la vie de l’enfant. Cette fonction paternelle, véhiculée et opérant par la parole, ouvrant au lien social et permettant à l’enfant de soutenir son existence d’être civilisé, est hautement symbolique. Elle n’est plus guère reconnue par le discours social actuel.
Doit-on pour autant considérer qu’elle n’a plus de valeur, et que sa mise à mal est le juste aboutissement du progrès scientifique et des politiques contemporaines ?
Nous rencontrons chez nos patients de grandes difficultés de langage et d’apprentissage, qui impactent leur rapport au savoir, leur identité, leur place, leur inscription scolaire et sociale. Y a-t-il des éléments de réponse à chercher encore du côté de cette fonction paternelle ? Si elle est défaillante, y a-t-il des substituts à trouver ? Comment la faire exister dans nos séances ?
Les enjeux sociétaux actuels et à venir, tout comme notre métier d’orthophoniste, méritent que cette question soit, sinon redéfinie, au moins interrogée.
Les Ateliers Claude Chassagny, désireux de faire le point sur la fonction paternelle, sa place dans notre société et dans notre pratique orthophonique, ont choisi, pour leur vingtième anniversaire, le thème de ce colloque, gageant que ces éclairages viendront étayer notre position de cliniciens.

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